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ANTAN LONTAN : VOYAGE ICONOGRAPHIQUE DANS LES ANTILLES
À travers plusieurs clichés anciens, issus d'une collections privée et personnelle, cet article présente des scènes de la vie quotidienne des Antilles et en particulier de la Guadeloupe.
Organisé par "univers', cette page présente successivement, sous une plume poétique,
Une famille dans les Guerres Mondiales
Léon ANNEROSE (1896-1917)
Cultivateur à Pointe-Noire, il est le fils de Jonas ANNEROSE et de Angélique PHIBEL. Appelé sous les drapeaux, dès entrée au service militaire, il est incorporé le 10 juin 1915 à la Compagnie d'Infanterie Coloniale de la Martinique (détachement de la Guadeloupe). Cinq jours plus tard, il embarque à Basse-Terre à destination de la France. Il incorpore ensuite le 7e colonial il combat des Dardanelles le 29 octobre suivant. Avec ses amis de Pointe-noire et de nombreux autres guadeloupéens a embarqué à Basse-Terre, le voyage s’est très bien passé et je débarque à Bordeaux. C’est là que je suis affecté à Bayonne, au 49e Régiment d’Infanterie Alpine. En avril (1940), on est parti en première ligne, en Alsace, au camp de Bitche, on était dans les tranchées, et puis, l’offensive allemande. Ils attaquaient de partout, on n’a rien pu faire, on avait encore des fusils Lebel ! Notre mitrailleuse s’enrayait tout le temps, le 22 juin 1940, on a été fait prisonniers".
Octave Perrette ne subit pas le sort de certains de ses compatriotes comme Moïse Bebel (capitaine guadeloupéen) ou de certains tirailleurs qui furent exécutés parce que noirs.
3 e d'artllerie à pied le 2 avril 1917
Il décède le 27 juillet 1917 de "Tuberculose pulmonaire fermée" et de pleurésie sèche de la base droite à l'hôpital 78 de Montferrand.

le Soldat Jonas le 11 février 1949
au Camp CRTCM du Colonel Robert
à Fréjus (Var)


Jonas KAMOISE (1925-1952), combattant en Indochine
De 1946 à 1955, de nombreux antillais ont participés à la guerre d’Indochine française, surnommée "la Perle de l'Empire". Elle comprenait la Cochinchine, le Tonkin et l'Annam (actuel Vietnam) et un protectorat au Laos et au Cambodge. La France s'en était emparée sous le second Empire. Lorsqu'en mars 1945 le Japon l'envahit, Paris y dépêche ses armées. Le 2 septembre 1945 signe la fin de la Seconde Guerre mondiale. mais c'est aussi le jour où, au Vietnam, Hô Chi minh, leader d'un front nordiste, nationaliste et communiste, le Viêt-minh, déclare la libération de son pays du joug colonial. Les soldats dépêchés là-bas pour se débarrasser des Nippons vont y rester pour défendre les intérêts français.
Le jeune pointe-noirien Jonas né en 1925 et neveu de Léon, incorporé dans les troupes coloniales s'y trouve 4 jours avant son 22ème anniversaire. à ses côtés se trouvent des Français de métropole et Africains, issus de l’armée française. Pour une grande partie de ces antillais, leur participation à cette guerre coloniale allait a posteriori être vécue comme honteuse.
A son arrivée en Indochine, Jonas se montre aussi curieux que méfiant, la tête pleine d'idées reçues sur "les jaunes", prétendument fourbes et cruels. La réalité lui apparaît vite différente. Ses yeux ne sont d'ailleurs pas assez grands. Tout lui paraît nouveau, les associations de couleurs, la subtilité des saveurs, et un émerveillement définitif devant la grâce des femmes.
Puis les jours sombres arrivent. Jonas et ses camarades croisent des cadavres la tête coupée flottant sur le fleuve. Ils traversent la forêt tropicale de Viêt-minh transformée en jardin des supplices. Leurs déplacements ont souvent lieu à pied, chargés comme des mulets, en pleine mousson, dans la chaleur et la boue. Amibes, dysentrie, morsures de sangsue déciment petit les militaires, tandis que l’ennemi s’évanouit entre jungle et rizières. Les embuscades se succèdent, tout comme les morts.
Jonas, lui, ne regagnera jamais son île natale. Malade, il rejoint le Camp du Colonel Robert à Fréjus (Var) qui lui accorde une permission de 3 jours pour retrouver son frère à Toulouse, emporté par une dysenterie foudroyante et inhumé au cimetière Lardenne à Toulouse (carré militaire). Dix jours plus tard, il aurait eu 27 ans.
Justin et Joséphine habitants de Pointe-Noire en Guadeloupe, les parents de Jonas.
